1
- Présentation de l'écrivain
Victor
Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon, et mort le 22 mai 1885 à
Paris, est un écrivain engagé dramaturge, poète,
homme politique,et académicien français. Victor Hugo
a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre
en tant que chef de file du mouvement romantique.
Écrivain
de génie, dès quinze ans il voit sa notoriété se transformer
rapidement en célébrité. En remportant plusieurs concours,
notamment le concours de l'Académie des jeux floraux de Toulouse. Il
a aussi permis à de nombreuses générations de développer une
réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique
grâce à ses multiples combats qui le condamneront à
l'exil en 1851. Durant cette période, il
écrit Les Châtiments, qui reviennent sur
son expulsion.
De
1826 à 1837, Victor Hugo fréquente beaucoup d'intellectuels et
d'artistes, dont Berlioz ou Chateaubriand. Il multiplie également
les maîtresses, comme Juliette Drouet.
En
1827 paraît Cromwell qui, complété par Hernani en
1830, fait voler les conventions classiques et inaugure le drame
romantique. C'est le début d'un affrontement littéraire majeur
antre anciens et modernes... la fameuse « bataille d'Hernani ».
Victor Hugo est élu à l'Académie Française en 1841 et Pair de
France en 1845. Entre temps, il perd sa fille Léopoldine, morte
noyée en 1843, d'où Demain dès l'aube un
poème de son œuvre Les Contemplations et
semble chercher dans la politique un apaisement à sa douleur.
Sous
la IIe République, il évolue du royalisme à la démocratie de
manière progressive. Il n'en demeure pas moins fidèle, dans
ses écrits, à ses idéaux de justice et de liberté, intervenant
parfois publiquement à la Chambre des pairs ou ailleurs. Lors
de la Révolution de 1848, Hugo est élu député, puis il soutient
Louis-Napoléon Bonaparte avant de s'en détacher en 1849. De
surcroît au fil des années, il devient foncièrement
anticlérical et dénonce avec force l'obscurantisme.
Le
poète devient le symbole de la lutte de la République contre
l'Empire, prenant position en toute occasion, par voie de presse et
dans ses œuvres en faveur d'une meilleure justice sociale, pour la
paix et la liberté des peuples opprimés, contre la peine de
mort...
Comme
l'illustrent ces œuvres : Mélancholia (1856), Les
Misérables (1862), Notre Dame de Paris (1831), Le
Dernier Jour d'un condamné (1829), etc...
2
- Une lutte décisive
Le
premier de tous les combats de Victor Hugo, qui fut le plus long, le
plus constant, le plus fervent, est sans doute celui qu’il mena
contre la peine de mort. Dès son jeune âge, il est traumatisé par
la barbarie et l'injustice des châtiments infligés aux délictueux.
Ce trouble a été déclenché par la vision d’un condamné conduit
à l’échafaud, sur une place de Burgos (Espagne) et par les
préparatifs d'un bourreau dressant la guillotine en place de Grève
(Paris). Il va tenter toute sa vie d’influencer l’opinion
en décrivant l’horreur de l’exécution, sa barbarie, en
démontrant l’injustice (les vrais coupables sont la misère et
l’ignorance) et l’inefficacité du châtiment.
"L'homme
de plume est un combattant."
Utilisant
tour à tour sa notoriété d’écrivain et son statut d’homme
politique, il met son éloquence au service de cette cause, à
travers romans, poèmes, témoignages devant les tribunaux,
plaidoiries, discours et votes à la Chambre des pairs, à
l’Assemblée puis au Sénat, articles dans la presse européenne et
lettres d’intervention en faveur de condamnés.
3
- Une œuvre fictive et dénonciatrice
Tout
d'abord, Le Dernier Jour d'un condamné est un court
récit dense et vif s'inspirant de la réalité de l'époque.
L'histoire est inspirée de la monstruosité des scènes d'exécutions
dont Victor Hugo fut spectateur. L'auteur relate la souffrance
psychologique du condamné avant son exécution et la considère
telle une échelle de torture. C'est-à-dire une gradation
insupportable de l'angoisse et la peur vécues par le condamné. En
effet, l'auteur nous plonge dans une terreur incessante et décuplée
tout au long du récit qui amène le supplice d'une mort inéluctable
ne prenant pas par surprise.
Le
condamné est anonyme, nous n'avons que peu d'informations le
concernant, ni son identité ni les raisons de sa condamnation ; Hugo
ne nous décrira ni l'horreur de son crime ni sa vie d’antan.
"Il
n'y a pas meilleure arme que les mots pour changer le réel et peser
sur demain."
Tout
juste saurons-nous qu'il s'agit d'un jeune bourgeois, plutôt
cultivé, et père d'une fillette de quatre ans. De cette manière,
le narrateur nous montre l'universalité du condamné. Ainsi nous
assistons à un phénomène d'identification, visant chaque personne
à se sentir concernée face à cet acte. L’œuvre du narrateur est
comparable à un journal intime : c'est un monologue intérieur. A
travers le registre pathétique et un point de vue omniscient,
l'auteur nous livre les pensées du condamné.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.